Communiquer ii
Ce jour-là
J’étais arbre j’étais source
J’étais herbes j’étais pierre
J’étais toi j’étais nous
Ce jour-là
à perdre écailles à perdre lianes
à perdre murs
En mille milliards de voies
J’étais partout!
La ville trempa sa nuit dans nos gorges
Le temps émietta ses frontières
Les murs larguaient leurs toits
Nous étions nous et nous n’étions personne
Nous perdions trace de tout ce qui nous nommait
La terre virait virait
Vers je ne sais quelle plage
Vers je ne sais quel monde
Plus dur plus doux?
Au fond des fonds de nous
Les étangs du silence
Répandaient dans nos veines
La seule réponse à tout.