La parole est captive
La
Parole est captive
Parfois son souffle déborde
Et nous parvient
Alors bousculant nos vannes
Roulant nos mots hors de l’ornière
Réduisant nos rocs en cendres
Elle combat les ruses du fleuve
Se jette contre nos rivages
Dévaste le cours du temps
Plus souvent nos mots
Réduisent l’eau prodigue
Alors les canaux s’enchâssent
Le grand flot nous déserte
Laissant une fois de plus
Notre paysage à sec.