L’enfant est mort
Le village s’est vidé de tous ses combattants
Rivé à sa mitraillette dont les rafales de feu viennent d’achever l’enfant
L’ennemi tremble d’effroi à l’abri d’un vieux mur
Tout est propre autour : le ciel la mer l’été rieur les pins
L’ennemi
a lancé loin
par-delà les collines
ses vêtements et son arme
son histoire et ses lois
Pour se coucher en pleurs à deux
pas d’une fontaine sous l’ombre d’un oranger
Près du corps de l’enfant.