Ne jetez plus sur nous d’injures si grands sommes
Ne jetez plus sur nous d’injures si grands sommes,
Hommes par trop ingrats et de coeur endurci,
Dieu n’atil pas de nous comme de vous souci ?
N’estil pas créateur des femmes et des hommes ?
Je sais bien qu’entre vous il y a maints prud’hommes,
Maintes femmes y a vertueuses aussi ;
Et l’un et l’autre sexe il n’y a nul sans si,
Car d’une même chair environnés nous sommes.
Voyez comme aujourd’hui les femmes ont l’honneur
Les premières de voir le souverain Seigneur,
De lui baiser les pieds, d’aller dire aux Apôtres
Qu’il a vaincu la mort et qu’ore il est vivant.
De nous blasonner donc cessez dorénavant :
N’enviez nos honneurs, contentezvous des vôtres.