La critique d’une femme
Vos éloges sont doux, ils pénètrent mon âme,
Mais, timide chanteur, j’aime aussi vos leçons ;
Si quelque mot vous blesse ou quelques rudes sons,
Dites, vous obéir me sera doux, Madame !
Et le soir, près du feu, reprenant mes chansons,
Je chercherai le mieux, en attisant la flamme ;
L’art se plaît à cacher dans le sens de la femme
Ses plus charmants instincts, et nous l’en bénissons.
Allons ! mettez le doigt sur le vers qui s’égare ;
La critique du cœur, chose touchante et rare,
De la sainte amitié ne perd jamais l’accent,
La main qui sur les fleurs épanche la rosée
N’a-t-elle pas le droit d’arracher, en passant,
La feuille qui jaunit ou la tige brisée ?