La vieille d’un mariage
Il dormait, si l’on dort en ces nuits enflammées
Où l’âme se repait d’un si divin espoir,
Et devant lui, dans l’ombre, un magique miroir
Évoquait tout le chœur des femmes trop aimées.
Le regret entrouvrait leurs lèvres embaumées,
Et dans leurs yeux pensifs il croyait entrevoir
Ces rêves qui pour lui naguère, chaque soir,
S’animaient à l’appel des charmantes Aimées.
Mais calme et dédaigneux : « Passez, ô visions,
Du poème des sens folles illusions,
Doux noms, regards plus doux, voix plus douces encore,
Passez, de ce matin qui se lève si pur,
Fugitives clartés, vous n’étiez que l’aurore,
Étoiles de la nuit, perdez-vous dans l’azur ! »