L’ange
Il est, au pied du Christ, à côté de sa mère,
Un ange, le plus beau des habitants du ciel,
Un frère adolescent de ceux que Raphaël
Entre ses bras divins apporta sur la terre.
Un léger trouble effleure à demi sa paupière,
Sa voix ne s’unit pas au cantique éternel,
Mais son regard plus tendre et presque maternel
Suit l’homme qui s’égare au vallon de misère.
De clémence et d’amour esprit consolateur,
Dans une coupe d’or, sous les yeux du Seigneur,
Par lui du repentir les larmes sont comptées,
Car de la pitié sainte il a reçu le don ;
C’est lui qui mène à Dieu les âmes rachetées
Et ce doux séraphin se nomme : le pardon !