À quelqu’un qui me réveillait
(Vers faits en pleine mer.)
Pourquoi me rendre à ma douleur ?
Pourquoi rétablis-tu, barbare,
Entre mon sort et le bonheur
L’immensité qui les sépare ?
En précipitant mon réveil,
Sais-tu bien ce que tu m’enlèves ?
Je retrouverai mon sommeil,
Mais retrouverai-je mes rêves ?
Je revoyais mon doux pays,
Ces beaux lieux que la Seine arrose !
J’embrassais mes heureux amis,
Et j’étais à côté de Rose !
Objets de mes vœux assidus,
Vous qui m’aimez, toi que j’adore,
Vous que j’avais déjà perdus,
Fallait-il donc vous perdre encore !
Écrit en 1797.