Vieille maison
Dans le vieil hôtel catholique
J’aime surtout la grande cour
Où veille un fantôme de tour
Sur lequel un lierre s’applique.
Un platane mélancolique
Y garde avec un vague amour
Une urne à l’austère contour
Où dort, sans doute, une relique
Dans sa niche aux coins vermoulus
La vieille Pomone n’a plus
De fruits à sa tête meurtrie.
Et l’âme des siècles défunts
Flotte là parmi les parfums
De mainte rose défleurie !
Toulouse, 15 août 1881.