Sonnet

Auguste Angellier
par Auguste Angellier
10 vues
0.0

” Où es-tu ? “, disait-elle, errant sur le rivage
Où des saules trempaient leurs feuillages tremblants ;
Et des larmes d’argent coulaient dans ses doigts blancs
Quand elle s’arrêtait, les mains sur son visage.

Et lui, errant aussi sur un sable sauvage
Où des joncs exhalaient de longs soupirs dolents,
Sous la mort du soleil, au bord des flots sanglants,
S’écriait : ” Où es-tu ? “, tordant ses mains de rage.

Les échos qui portaient leurs appels douloureux
Se rencontraient en l’air, et les mêlaient entre eux
En une plainte unique à la fois grave et tendre ;

Mais eux, que séparait un seul pli de terrain,
Plus désespérément se cherchèrent en vain,
Sans jamais s’entrevoir et sans jamais s’entendre.

Auguste Angellier

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Auguste Angellier

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

La poésie est un dialogue entre les cœurs. Exprimez-vous, inspirez-nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Auguste Angellier

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.