Les Plus Lus

  • Quand ce soir tu t’endormiras

    Quand ce soir tu t’endormiras Loin de moi, pour ta triste nuit, En songe pose sur mon bras Ton beau col alourdi d’ennui. Jette vers moi ce qui t’encombre, Défais-toi des mornes pensées, Je les ramasserai dans l’ombre Comme une glaneuse insensée, Ivre d’amour, et qui dénombre Des roses, des lys, des pensées… Ajouter aux […] Plus

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  • L’automne

    Voici venu le froid radieux de septembre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l’air sévère, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin. Comme toutes les voix de l’été se sont tues ! Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ? Tout est […] Plus

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  • Il fera longtemps clair ce soir

    Il fera longtemps clair ce soir, les jours allongent, La rumeur du jour vif se disperse et s’enfuit, Et les arbres, surpris de ne pas voir la nuit, Demeurent éveillés dans le soir blanc, et songent… Les marronniers, sur l’air plein d’or et de lourdeur, Répandent leurs parfums et semblent les étendre ; On n’ose […] Plus

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  • Il n’est pas un instant

    Il n’est pas un instant où près de toi couchée Dans la tombe ouverte d’un lit, Je n’évoque le jour où ton âme arrachée Livrera ton corps à l’oubli. […] Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute S’apaiser le feu du combat, Et que ton sang reprend paisiblement sa route, Et que tu respires […] Plus

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  • Les rêves

    À Arthur Bautier. J’ai rêvé la douceur des joyeuses caresses Près de la femme aimée, au grand cœur, aux beaux yeux ; Les femmes, secouant les trésors de leurs tresses, À mon noir abandon m’ont livré soucieux. J’ai désiré la gloire. Ô haines vengeresses ! La gloire, dont j’aimais le spectre radieux, A détourné de […] Plus

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  • Aimer, c’est de ne mentir plus

    Aimer, c’est de ne mentir plus. Nulle ruse, n’est nécessaire Quand le bras chaleureux enserre Le corps fuyant qui nous a plu. — Crois à ma voix qui rêve et chante Et qui construit ton paradis. Saurais-tu que je suis méchante Si je ne te l’avais pas dit ? — Faiblement méchante, en pensée, Et […] Plus

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  • Si je n’aimais que toi en toi

    Si je n’aimais que toi en toi Je guérirais de ton visage, Je guérirais bien de ta voix Qui m’émeut comme lorsqu’on voit, Dans le nocturne paysage, La lune énigmatique et sage, Qui nous étonne chaque fois. — Si c’était toi par qui je rêve, Toi vraiment seul, toi seulement, J’observerais tranquillement Ce clair contour, […] Plus

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  • Les mots sans qu’on les craigne

    Les mots sans qu’on les craigne ont d’effrayants pouvoirs, Ils sont les bâtisseurs hasardeux des pensées, L’âme la plus puissante est parfois dépassée Par ces rêves actifs que l’on voit se mouvoir. — Laissons se balancer dans leur ombre décente L’excessive tristesse et l’excessif besoin ! Confions le secret ou la hâte oppressante Au silence […] Plus

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  • Vivre, permanente surprise !

    Vivre, permanente surprise ! L’amour de soi, quoi que l’on dise ! L’effort d’être, toujours plus haut, Le premier parmi les égaux. La vanité pour le visage, Pour la main, le sein, le genou, Tout le tendre humain paysage ! L’orgueil que nous avons de nous, Secrètement. L’honneur physique, Cette intérieure musique Par quoi nous […] Plus

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  • Le jardin et la maison

    Voici l’heure où le pré, les arbres et les fleurs Dans l’air dolent et doux soupirent leurs odeurs. Les baies du lierre obscur où l’ombre se recueille Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles, Le jet d’eau du jardin, qui monte et redescend, Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant ; La […] Plus

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  • Le baiser

    Couples fervents et doux, ô troupe printanière ! Aimez au gré des jours. — Tout, l’ombre, la chanson, le parfum, la lumière Noue et dénoue l’amour. Épuisez, cependant que vous êtes fidèles, La chaude déraison, Vous ne garderez pas vos amours éternelles Jusqu’à l’autre saison. Le vent qui vient mêler ou disjoindre les branches A […] Plus

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  • Vous êtes mort un soir

    Vous êtes mort un soir à l’heure où le jour cesse. Ce fut soudain. La douce et terrible paresse En vous envahissant ne vous a pas vaincu. Rien ne vous a prédit la torpeur et la tombe. Vous eûtes le sommeil. Moi, je peine et je tombe, Et la plus morte mort est d’avoir survécu. […] Plus

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