Les Plus Lus

  • Cueillette

    Sonnet. C’était un vrai petit voyou, Elle venait on ne sait d’où, Moi, je l’aimais comme une bête. Oh ! la jeunesse, quelle fête. Un baiser derrière son cou La fit rire et me rendit fou. Sainfoin, bouton d’or, pâquerette, Surveillaient notre tête à tête. La clairière est comme un salon Tout doré ; les […] Plus

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  • Insoumission

    À Lionel Nunès. Vivre tranquille en sa maison, Vertueux ayant bien raison, Vaut autant boire du poison. Je ne veux pas de maladie, Ma fierté n’est pas refroidie, J’entends la jeune mélodie. J’entends le bruit de l’eau qui court, J’entends gronder l’orage lourd, L’art est long et le temps est court. Tant mieux, puisqu’il y […] Plus

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  • Ballade de la ruine

    Je viens de revoir le pays, Le beau domaine imaginaire Où des horizons éblouis Me venaient des parfums exquis. Ces parfums et cette lumière Je ne les ai pas retrouvés. Au château s’émiette la pierre. L’herbe pousse entre les pavés. La galerie où les amis Venaient faire joyeuse chère Abrite en ses lambris moisis Cloportes […] Plus

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  • À la plus belle

    Nul ne l’a vue et, dans mon cœur, Je garde sa beauté suprême ; (Arrière tout rire moqueur !) Et morte, je l’aime, je l’aime. J’ai consulté tous les devins, Ils m’ont tous dit : « C’est la plus belle ! » Et depuis j’ai bu tous les vins Contre la mémoire rebelle. Oh ! […] Plus

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  • Les femmes sont fleurs

    Sonnet. Il y a des moments où les femmes sont fleurs ; On n’a pas de respect pour ces fraîches corolles… Je suis un papillon qui fuit des choses folles, Et c’est dans un baiser suprême que je meurs. Mais il y a parfois de mauvaises rumeurs ; Je t’ai baisé le bec, oiseau bleu […] Plus

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  • Le hareng saur

    A Guy. Il était un grand mur blanc nu, nu, nu, Contre le mur une échelle haute, haute, haute, Et, par terre, un hareng saur sec, sec, sec. Il vient, tenant dans ses mains sales, sales, sales, Un marteau lourd, un grand clou pointu, pointu, pointu, Un peloton de ficelle gros, gros, gros. Alors il […] Plus

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  • Berceuse

    Endormons-nous, petit chat noir. Voici que j’ai mis l’éteignoir Sur la chandelle. Tu vas penser à des oiseaux Sous bois, à de félins museaux… Moi rêver d’Elle. Nous n’avons pas pris de café, Et, dans notre lit bien chauffé (Qui veille pleure.) Nous dormirons, pattes dans bras. Pendant que tu ronronneras, J’oublierai l’heure. Sous tes […] Plus

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  • Plainte

    Vrai sauvage égaré dans la ville de pierre, À la clarté du gaz je végète et je meurs. Mais vous vous y plaisez, et vos regards charmeurs M’attirent à la mort, parisienne fière. Je rêve de passer ma vie en quelque coin Sous les bois verts ou sur les monts aromatiques, En Orient, ou bien […] Plus

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  • Le but

    À Henri Ghys. Le long des peupliers je marche, le front nu, Poitrine au vent, les yeux flagellés par la pluie. Je m’avance hagard vers le but inconnu. Le printemps a des fleurs dont le parfum m’ennuie, L’été promet, l’automne offre ses fruits, d’aspects Irritants ; l’hiver blanc, même, est sali de suie. Que les […] Plus

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  • Insomnie

    À Eugène Zerlaut. Voici le matin ridicule Qui vient décolorer la nuit, Réveillant par son crépuscule Le chagrin, l’intrigue et le bruit. Corrects, le zinc et les ardoises Des toits coupent le ciel normal, On dort, dans les maisons bourgeoises. Je ne dors pas. Quel est mon mal ? Est-ce une vie antérieure Qui me […] Plus

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  • À une chatte

    Chatte blanche, chatte sans tache, Je te demande, dans ces vers, Quel secret dort dans tes yeux verts, Quel sarcasme sous ta moustache. Tu nous lorgnes, pensant tout bas Que nos fronts pâles, que nos lèvres Déteintes en de folles fièvres, Que nos yeux creux ne valent pas Ton museau que ton nez termine, Rose […] Plus

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