Les Plus Lus

  • Silvio Corelli pleure

    Je ne suis qu’un être chétif : Tout jeune, m’a laissé ma mère ; Je vais errant et maladif : Je n’ai pas d’amis sur la terre. Seul soutien et seul compagnon Gagnepain de mes jours très drôle Je n’ai qu’un rude violon, Pour gîte, l’ombrage d’un saule. Grand comme les cieux est mon coeur […] Plus

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  • Christ en croix

    Je remarquais toujours ce grand Jésus de plâtre Dressé comme un pardon au seuil du vieux couvent, Echafaud solennel à geste noir, devant Lequel je me courbais, saintement idolâtre. Or, l’autre soir, à l’heure où le cricri folâtre, Par les prés assombris, le regard bleu rêvant, Récitant Eloa, les cheveux dans le vent, Comme il […] Plus

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  • Pour Ignace Paderewski

    Maître, quand j’entendis, de par tes doigts magiques, Vibrer ce grand Nocturne, à des bruits d’or pareil ; Quand j’entendis, en un sonore et pur éveil, Monter sa voix, parfum des astrales musiques ; Je crus que, revivant ses rythmes séraphiques Sous l’éclat merveilleux de quelque bleu soleil, En toi, ressuscité du funèbre sommeil, Passait […] Plus

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  • Billet céleste

    Plein de spleen nostalgique et de rêves étranges, Un soir je m’en allai chez la Sainte adorée, Où se donnait, dans la salle de l’Empyrée, Pour la fête du Ciel, le récital des anges. Et nul garde pour lors ne veillant à l’entrée, Je vins, le corps vêtu d’une tunique à franges, Le soir où […] Plus

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  • Lied fantastique

    Casqués de leurs shakos de riz, Vieux de la vieille au mousquet noir, Les hauts toits, dans l’hivernal soir, Montent la consigne à Paris. Les spectres sur le promenoir S’ébattent en défilés gris. Restons en intime pourpris, Comme cela, sans dire ou voir… Pose immobile la guitare, Gretchen, ne distrais le bizarre Rêveur sous l’ivresse […] Plus

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  • Coeurs blasés

    Leurs yeux se sont éteints dans la dernière Nuit ; Ils ont voulu la vie, ils ont cherché le Rêve Pour leurs coeurs blasphémants d’où l’espoir toujours fuit. Ils n’ont jamais trouvé la vraie et bonne sève. En vain ontils tué l’âme dans la débauche, Il reste encore, effroi ! les tourments du Remords. L’Ange […] Plus

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  • Pan moderne

    Pour patrimoine il a sept chèvres ; Quand l’air de l’aube en ses poumons Vibre, on le voit passer par monts Comme un bon dieu la flûte aux lèvres. Or plus droit qu’if, il a les plèvres En lui des éternels limons ; Son oeil subjugue les démons Et les ours le fuient comme lièvres. […] Plus

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  • Jardin sentimental

    Là, nous nous attardions aux nocturnes tombées, Cependant qu’alentour un vol de scarabées Nous éblouissait d’or sous les lueurs plombées, De grands chevaux de pourpre erraient, sanguinolents, Par les célestes turfs, et je tenais, tremblants, Tes doigts entre mes mains, comme un nid d’oiseaux blancs. Or, tous deux, souriant à l’étoile du soir, Nous sentions […] Plus

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  • Chapelle ruinée

    Et je retourne encor frileux, au jet des bruines, Par le délabrement du parc d’octobre. Au bout De l’allée où se voit ce grand Jésus debout, Se massent des soupçons de chapelle en ruines. Je refoule, parmi viornes, vipérines, Rêveur, le sol d’antan où gîte le hibou ; L’Érable sous le vent se tord comme […] Plus

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  • La réponse du crucifix

    En expirant sur l’arbre affreux du Golgotha, De quel regret ton âme, ô Christ, futelle pleine ? Etaitce de laisser Marie et Madeleine Et les autres, au roc où la Croix se planta ? Quand le funèbre choeur sous Toi se lamenta, Et que les clous crispaient tes mains ; quand, par la plaine, Ton […] Plus

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  • Soirs d’octobre

    Oui, je souffre, ces soirs, démons mornes chers Saints. On est ainsi toujours au soupçon des Toussaints. Mon âme se fait dune à funèbres hantises. Ah ! donnemoi ton front, que je calme tes crises. Que veuxtu ? je suis tel, je suis tel dans ces villes, Boulevardier funèbre échappé des balcons, Et dont le […] Plus

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  • Nocturne – (A Denys Lanctôt)

    C’est l’heure solennelle et calme du silence, L’Angélus a sonné notre prière à Dieu ; Le coeur croyant sommeille en un repos immense, Noyé dans les parfums languissants du SaintLieu. C’est l’heure du pardon et de la pénitence, C’est bien l’heure où l’on fait notre plus chaste aveu, Où nos yeux ruisselants, pleurs de reconnaissance, […] Plus

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