Les Plus Lus

  • Ton visage est le mot de la nuit étoilée

    Ton visage est le mot de la nuit étoilée Un ciel obscur s’ouvre lentement dans tes bras Où le plaisir plus vain que la flamme argentée Comme un astre brisé brille et tremble tout bas Vivante, conduismoi dans ce nocturne empire Dont l’horizon mobile enferme notre amour. Je touche un paysage ; il s’éclaire, il […] Plus

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  • La blessure

    A René Purnal Les mains dans le brouillard et mon orgueil en bouche Comme une bête tient sa proie ou ses petits, Je respire, je vais. Le monde me saisit, Les couleurs de la vie autour de moi se couchent. Bariolé de sang, chargé d’un picador, Le cheval éventré trébuche dans sa traîne. Ainsi je […] Plus

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  • Art poétique

    Je fis ce masque pour mes frères Avec l’or que j’avais volé (Dieu des chanteurs, ami sévère) A ma vieille sincérité. Que leurs dédains m’ont réjoui ! Toute ma vie agenouillée. Un dieu s’y est épanoui Comme une rivière emportée. On peut revivre ! On peut se taire… Ô éternité sans recours Selon ta flamme […] Plus

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  • La Cène

    Tu ne t’es plus, Seigneur, assis à cette table. Aussi impatient de passer que le sable, parce que je suis seul je parle du bonheur. Ayant mangé ces fruits, je goûte la liqueur. Ma récompense fut la grandeur de l’attente. L’orage peut noyer les routes éclatantes : admirable tu vins dans ma jeune saison par […] Plus

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  • Que m’importe de vivre heureux, silencieux

    A Marcel Arland Que m’importe de vivre heureux, silencieux, Un nuage doré pour maison, pour patrie. Je caresse au hasard le corps de mon amie, Aussi lointaine, hélas ! et fausse qu’elle veut. Qui êtesvous enfin ? qui parle ? et qui m’écoute ? Un homme vraiment seul entend battre son coeur. Je cherche parmi […] Plus

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  • Connaissance de l’ivresse

    Ô douleur chevelue adossée au comptoir Du vieux cabaret où je fume Belle dame dorée emprisonnant le soir Dans cette lyre qui s’allume Dans la flûte de Pan que forment rayonnantes Les limonades, les liqueurs, A l’aimable madère et aux honteuses menthes Vos yeux empruntent des couleurs. Madame ma douleur d’alcool auréolée Lève de paresseuses […] Plus

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  • Mort d’un Dieu

    On meurt dans la pluie. La Douleur du Nord Aime ce décor En saisons pourries. Pégase y est mort Une nuit de pluie. Pourquoi, Poésie, Ce cri vers le Nord ? Les ailes cassées Dans des cheminées Saigne l’ange lourd : Ô ville épuisée Qui t’es couronnée Du corps de l’Amour. Notre mère la ville […] Plus

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  • Mon pays

    La Ville est dans ma chambre Ce fauteuil est un port. Avezvous vu mes lampes Mes mâts et mes bateaux ? Le tabac et les vagues Chantantes du ciel noir, Le jeu, le bruit des algues Aux vitres, mes miroirs, Tout m’y plaît, m’y agrée : J’y respire un bon air Léger comme un beau […] Plus

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  • Comme parle et se tait une fille des hommes

    Comme parle et se tait une fille des hommes Comme de grands secrets sont formés par son corps Quel étrange plaisir, à cette heure où nous sommes Aussi libres de tout que les esprits des morts, Aussi légers, abandonnés, sûrs de nousmêmes, Aussi loin de la vie aux doux yeux égarés, Bien sages, sans vouloir […] Plus

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  • Construction

    Sortons. J’ai entendu des Dryades profondes, Lamentantes redire aux hommes de l’été (Comme de grandes eaux amoureuses qui grondent) Quel amour il faudrait à leur avidité. Estce vous sur ce banc ma Muse vagabonde, Coudes au corps, les mains ouvertes, l’air brisé ? Je garde aux dents le goût de vos fourrures blondes, Je me […] Plus

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  • J’ai bu du rhum

    Joie ardente, corps nouveau Hors des vagues de la danse Vive enfin ta violence Ton orgueil et tes sursauts ! Ah, mon plaisir ! Il te faut Adorer avec silence, Tout cet été qui s’élance Qui s’épuise dans les eaux ! C’est le rôle de ma vie : Miracle ! Je simplifie Jusqu’aux songes de […] Plus

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  • Une marée nocturne

    Ma chambre garde au coeur une vertu glacée ; ce soir d’hiver je suis son plus rude ennemi. Mais je puise une faim de victoire et de cris dans le silence même où elle est enfoncée. Sans peur, sans joie, avec une voix mesurée, mûrie et nourrissante à la façon des fruits, je dis que […] Plus

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