Exquise souffrance
Exquise souffrance, tendre saveur,
celle qu’il m’offre dans son regard,
prisonnière d’un doux labeur,
j’avance à tâtons dans le noir.
Je suis happée par sa douceur,
si vive et franche comme un poignard,
la lame froide et sans candeur,
me réveille d’un rêve hagard.
Exquise bise et beau projet,
que le souffle de son âme vive,
me berçant de ses grandes idées,
tandis que nos cœurs se ravivent.
Ses mains sont là mais en retrait,
prometteuses quand elles s’activent,
et choisissent de se déposer,
sur mon corps comme sur leur rive.
Cécile Carrara