À Boulanger

Charles-Augustin Sainte-Beuve
par Charles-Augustin Sainte-Beuve
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Ami, ton dire est vrai ; les peintres dont l’honneur
Luit en tableaux sans nombre aux vieilles galeries,
S’occupaient assez peu des hautes théories,
Et savaient mal de l’art le côté raisonneur ;

Mais, comme dans son champ dès l’aube un moissonneur,
En loyaux ouvriers, sur leurs toiles chéries
Ils travaillaient penchés, seuls et sans rêveries,
Pour satisfaire à temps leur maître et leur seigneur.

Nous donc aussi, laissant notre âge et ses querelles,
Et tant d’opinions s’accommoder entre elles,
Cloîtrons-nous en notre œuvre et n’en sortons pour rien,

Afin que le seigneur ; notre invisible maître,
Venu sans qu’on l’attende et se faisant connaître,
Trouve tout à bon terme et nous dise : C’est bien.

Octobre 1829.

Charles-Augustin Sainte-Beuve

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