Reposez-vous et remerciez
(Au sommet du Glenroe *).
Ayant monté longtemps d’un pas lourd et pesant
Les rampes, au sommet désiré du voyage,
Près du chemin gravi, bordé de fin herbage,
Oh ! qui n’aime à tomber d’un cœur reconnaissant ?
Qui ne s’y coucherait, délassé, se berçant
Aux propos entre amis, ou seul, au cri sauvage
Du faucon, près de là perdu dans le nuage,
— Nuage du matin, et qui bientôt descend ?
Mais, le corps étendu, n’oublions pas que l’âme,
De même que l’oiseau monte sans agiter
Son aile, ou qu’au torrent, sans fatiguer sa rame,
Le poisson sait tout droit en flèche remonter,
— L’âme (la foi l’aidant et les grâces propices)
Peut monter son air pur, ses torrents, ses délices !
* Sommet situé en Écosse.