Aux femmes
Noyez dans un regard limpide, aérien,
Les douleurs.
Ne dites rien de mal, ne dites rien de bien,
Soyez fleurs.
Soyez fleurs : par ces temps enragés, enfumés
De charbon,
Soyez roses et lys. Et puis, aimez, aimez !
C’est si bon !…
Il y a la fleur, il y a la femme,
Il y a le bois où l’on peut courir
Il y a l’étang où l’on peut mourir.
Alors, que nous fait l’éloge ou le blâme ?
L’aurore naît et la mort vient.
Qu’ai-je fait de mal ou de bien ?
Je suis emporté par l’orage,
Riant, pleurant, mais jamais sage.
Ceux qui dédaignent les amours
Ont tort, ont tort,
Car le soleil brille toujours ;
La Mort, la Mort
Vient vite et les sentiers sont courts.
Comme tu souffres, mon pays,
Ô lumineuse, ô douce France,
Et tous les peuples ébahis
Ne comprennent pas ta souffrance.