Madrigal sur un carnet d’ivoire
Mes vers, sur les lames d’ivoire
De votre carnet, font semblant
D’imiter la floraison noire
Des cheveux sur votre cou blanc.
Il faudrait d’immortelles strophes
À votre charme triomphal,
Quand dans un tourbillon d’étoffes
Vous entrez follement au bal.
Le sein palpite sous la gaze
Et, fermés à demi, les yeux
Voilent leurs éclairs de topaze
Sous la frange des cils soyeux.
Willis parisienne, empreinte
D’un charme inquiétant, mais doux,
J’attends, voluptueuse crainte,
La mort, si je valse avec vous.