L’Aigle
Dans cette cage où des bourreaux l’avaient jeté,
L’espérance faisait frémir ses grandes ailes,
Et sans que le malheur eût vaincu sa fierté,
Son regard convoitait les sphères éternelles.
Je mis fin à l’horreur de sa captivité ;
Son âme illumina ses puissantes prunelles,
Quand, déployant l’ampleur de ses formes si belles,
Il monta dans l’azur et dans la liberté.
Si ton coeur m’a gardé de la reconnaissance,
Tu peux payer bien cher ta simple délivrance,
Toi qui fuis maintenant vers les astres de Dieu !
Conquérant de l’espace, emporte ma mémoire !
Daigne m’associer à ton immense gloire,
Lorsque tu planeras dans le beau pays bleu !
Les étoiles filantes