Comme un roseau plaintif au bord de la rivière

Charles Guérin
par Charles Guérin
1 vues
0.0

Comme un roseau plaintif au bord de la rivière,
Tu gémissais : « Ô le méchant seigneur Hamlet !
Pourquoi m’a-t-il trahie et se peut-il qu’il ait
Tué, lui qui m’aimait, Polonius mon père ?

Adieu donc, tendres jours de joie et de lumière
Où ma vieille nourrice à mon côté filait. »
Tu dis ; et ton beau corps de roses et de lait
Rendit, en s’y plongeant soudain, l’onde plus claire.

Les libellules, l’aile humide, par essaims,
Effleurèrent tes yeux, clos, hélas ! et tes seins,
Parmi le flot dont les remous chatoient et virent.

Ta couronne de fleurs des champs se délia ;
Et l’amour depuis lors éprouve ceux qui virent
Descendre au fil de l’eau ta bouche, Ophélia.

Charles Guérin

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Charles Guérin

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Dans le monde de la poésie, chaque mot compte. Votre voix a sa place ici.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.