À la mémoire de ma mère
Vois. Un ciel cuivré d’automne
Et, sous ce ciel presque roux,
Un bois léthargique et doux,
Des fleurs, et la mer bretonne.
Les fleurs vont mourir ; le bois
Est gardé par une fée.
Mais une plainte étouffée
Déchire l’ombre parfois :
La mer ! Sous sa rauque haleine,
Le bois chante sourdement.
— Mon cœur est ce Bois dormant :
Écoute chanter sa peine.