Glycère
(Études latines, VII)
Enfant, pour la lune prochaine,
Pour le convive inattendu !
Votre amant, Muses, peut sans peine
Tarir la coupe neuf fois pleine ;
Mais les Grâces l’ont défendu.
Inclinez les lourdes amphores,
Effeuillez la rose des bois !
Anime tes flûtes sonores,
Ô Bérécinthe, et ce hautbois !
C’est à Glycère que je bois !
Téléphus, ta tresse si noire,
Tes yeux, ton épaule d’ivoire,
Font pâlir Rhodé de langueur ;
Mais Glycère brûle en mon coeur ;
Je t’aime, ô Glycère, et veux boire !
Recueil : Poèmes antiques