Je ne vay point aux coups exposer ma bedaine
Je ne vay point aux coups exposer ma bedaine
Moy qui ne suis connu n’y d’Armand ni du Roy ;
Je veux sçavoir combien un poltron comme moy
Peut vivre n’estant point Soldat ny Capitaine.
Je mourrois, s’il falloit qu’au milieu d’une plaine
Je fusse estropié de ce bras dont je boy ;
Ne me conte donc plus qu’on meurt autant chez soy,
A table, entre les pots, qu’où ta valeur te mene.
Ne me conte donc plus qu’en l’ardeur des combas
On se rend immortel par un noble trespas,
Cela ne fera point que j’aille à l’escarmouche.
Je veux mourir entier, et sans gloire, et sans nom,
Et croy moy, cher Clindor, si je meurs par la bouche
Que ce ne sera pas par celle du Canon.
Vers bachiques