Encore un jour
Encore un jour où je t’attends où je m’accrois et me découvre au gré de l’hôte intermittent et des portes que ferme et ouvre le temps en moi passant le temps Encore un jour encore un ciel vole un oiseau qui ne sait pas l’aveugle absence et le noir miel qui se mûrit dans notre en-bas
Encore un jour et son soleil La mer se déchire à l’avant mais à l’arrière l’écume veille et recoud vite l’océan Un jour perdu joie qui s’envole et qui s’en va sans rien donner Où est le nord sur ma boussole Compte sur tes doigts les années Il faudrait convenir d’un signe pour s’appeler de vie à mort un mot de passe entre les lignes un fil lancé de bord à bord
Il faudrait le dire à voix basse et tu serais entre mes bras ma bien lointaine ma tant lasse ma très absente et toujours là
Combien de temps nous faudra-t-il pour retrouver nos jours perdus comme un parfum qui se faufile si j’ouvre un livre déjà lu Vent qui me joue vent décevant partagerons-nous notre mort ainsi du lit et des draps blancs où l’autre et l’un glisse un seul corps