Le chiffre de la nuit
Très près, très loin, plus embrouillée de noir et de
méprise que de sable et de temps les princes de basalte endormis au profond du sable, en Asie grise, une étoile obstinée nous contraint à la halte.
Au creux de son armure un chevalier très mort, et depuis très longtemps devenu herbe et chaux se souvient de nous deux et d’avoir eu nos corps et de notre sommeil se fait un peu de chaud.
Le chiffre que le songe organise en nous liant, tressant et détressant nos jambes et nos bras, la nuit l’a déjà lu sur son parcours patient : il s’écrivait déjà quand nous n’étions pas là.
Nous émergeons toujours à l’instant du sourire qui nous rend l’un à l’autre et le jour à ta joue de cette fausse mort de fable et de délire pour retrouver la vraie, qui sait nous mettre en joue.