Les soucis du ciel
Le ciel apprend par cœur les couleurs du matin Le toit gris l’arbre vert le blé blond le chat noir Il n’a pas de mémoire il compte sur ses mains Le toit blond l’arbre gris le blé noir le chat vert
Le ciel bleu est chargé de dire à la nuit noire comment était le jour tout frais débarbouillé Mais il perd en chemin ses soucis la mémoire il rentre à la maison il a tout embrouillé
Le toit vert l’arbre noir le chat blond le blé gris Le ciel plie ses draps bleus tentant de retrouver ce qu’il couvrait le jour d’un grand regard surpris le monde très précis qu’il croit avoir rêvé
Le toit noir l’arbre blond le chat gris le blé vert Le ciel n’en finit plus d’imaginer le jour Il cherche dans la nuit songeant les yeux ouverts aux couleurs que le noir évapore toujours.
Un commentaire
J’aime beaucoup la musicalité du poème, l’intonations et l’ordre des mots. On repart plus déboussolé que l’on ne l’était déjà.