Les vagues de la mer
Le tumulte du vent les vagues de la mer l’appel intermittent des sirènes du feu le grand vent et le froid les neiges de l’hiver tout me ramène à vous compagnons du grand jeu
Les bottes de Poucet oublieuses des guerres tricotent leur chemin malgré les conquérants L’amour et l’amitié ont d’autres planisphères que les plaines de sang où crient les loups errants
Je vous entends la nuit je vous attends le jour
mes amis qui parlez dans vos prisons de vent
je tends vers vous mes mains mes doigts tremblants et
gourds mes mains que trop de morts disputent aux vivants
Les cités englouties mènent au fond des eaux une lente et pesante et ténébreuse vie J’entends sonner pourtant dans la plainte des flots les cloches de Fingal encore inasservies
Les lames sans répit déferleront sur nous qu’importe à celui-là dont le cœur est fidèle Laissons glisser les eaux laissons hurler les loups Liberté dans la nuit les cloches parlent d’Elle.