Lieder du vent a décorner les bœufs
Le vent court à brise abattue il court il court à perdre haleine Pauvre vent perdu et jamais au but où cours-tu si vite à travers la plaine
Où je cours si vite où je cours si vite
Le vent en bégaye d’émotion et d’indignation
Se donner tant de mal et de gymnastique
et qu’on vous pose après de pareilles questions
A quoi bon souffler si fort et si bête et puis s’en aller sans rien emporter Quelle vie de chien qui toujours halète qui tire sa langue de chien fatigué
Jusqu’au bout du monde il faut que tu ailles poussant ton charroi de vent qui rabâche Vente vent têtu de sac et de paille
Déjà autre part j’ai entendu ça
Je ne veux plus être vent dit le vent qui boude
Je change de peau je change de pas
Je me fais flûtiau route ou pierre qui roule
Mais il dit tout ça sans conviction aucune
Il sait qu’il faut bien en passer par là
venter quand on est vent luner quand on est lune
et quand on n’est qu’un homme nommer ce qui est là
Le vent la pluie le froid le chaud la solitude la belle vie qui prend de mauvaises habitudes.