Au roi de Navarre
Mon second Roi, j’ai une haquenée
D’assez bon poil, mais vieille comme moi
A tout le moins ; long temps est qu’elle est née,
Dont elle est faible et son maître en émoi ;
La pauvre bête, aux signes que je voi,
Dit qu’à grand’peine ira jusqu’à Narbonne ;
Si vous voulez en donner une bonne,
Savez comment Marot l’acceptera ;
D’aussi bon coeur comme la sienne il donne
Au fin premier qui la demandera.
Epigrammes