De celui de qui l’amie a fait nouvel ami

Clément Marot
par Clément Marot
0 vues
0.0

Jusque à la mort Dame t’eusse clamée,
Mais un nouveau t’a si bien réclamée
Que tu ne veux qu’à son leurre venir :
Si ne peuxtu contre moi soutenir,
Pourquoi l’amour dût être consommée.

Car en tous lieux toujours t’ai estimée,
Et si on dit que je t’ai déprimée,
Je dis que non, et le veux maintenir
Jusque à la mort.

Dieu doint que pis tu n’en sois renommée :
Car s’il est su, tu en seras nommée
Femme sans coeur, qui ne se peut tenir
D’aller au change, et à grand tort bannir
Celui qui t’eût parfaitement aimée
Jusque à la mort.

L’Adolescence clémentine

Clément Marot

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Clément Marot

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

La poésie se renouvelle avec chaque commentaire. Soyez le souffle de la renaissance.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.