Passants, ne cherchez plus dessous l’Orque infernal
Passants, ne cherchez plus dessous l’Orque infernal,
D’Ixion, de Sisyphe et des Bellides soeurs,
Comme aux siècles passés, les travaux punisseurs,
Ni l’importune soif du malheureux Tantale.
N’y cherchez plus le feu du serviteur d’Omphale,
Ni du fils d’Agénor les oiseaux ravisseurs,
Le fuseau, le travail, les oiseaux meurtrisseurs,
Ni l’effroyable horreur de la troupe fatale.
Car sans tenter Junon, sans tuer, sans voler,
Je tourne, monte, emplis, roue, cuve, rocher,
Et sans tromper les Dieux ou leurs secrets redire,
La soif me cuit dans l’eau, et ne puis l’étancher,
Mille fâcheux démons me ravissent ma chair,
Et bref dans moi Pluton s’est fait un autre empire.