Premier poème fang yi
Le ciel pas d’angle je n’étais pas en alerte je n’ai à aucun moment buté contre rien je pense avoir glissé sur la terre sans que quelque chose se soit dérobé ou a-t-elle défailli la ligne d’air qui me portait s’est-elle dérobée faute que je l’aie assez clairement aimée le ciel je ne m’attendais pas qu’il fût vert je n’avais pas songé qu’il brûlât quand j’y ai été propulsé ni qu’il fallût dire si c’était la terre ou le ciel puisqu’elle c’est lui d’où cascade sans parole ce voile de rose quand je reviendrai et même si je ne reviens pas je lui manifesterai mon amour en repassant à travers elle masse de la pénétra-bilité même la terre à bleuir à débleuir tout espace de temps n’est qu’un moment d’une plus grande chose comme quelques lignes du poème en glissant le long de la courbe vers le haut les yeux pleins d’air je vois les graines ce qu’il y a dans le ciel