Septième poème fang yi
Quand tu en déchires sans bruit le tissu pour que respire son étoile de quel côté du réel es-tu
De quel côté du réel est-elle
Bleu d’encre et seuil de l’émoi enfin détachés — clairs sur les bords — il y a du rose un rose venteux au bord des choses
Voisine d’une autre diaphane aussi voisine d’une autre à paraître
Sans quoi nous serions sans indice des parois de la vie à toutes les profondeurs
La zone conversationnelle est la zone qui contient les fréquences propres à la communication humaine
Tu fermes les yeux tu touches et tu frissonnes tu n’as pas touché pour frissonner tu touches tu frissonnes tu ouvres les yeux tu touches avec les yeux
Tant de mots plus ou moins accentués courent sous les doigts la phrase est ininterrompue
A la surface
Plus ou moins déchirée — quand le soir les distances s’atténuent sans que rien ait été physiquement déplacé reste une surface plate sans épaisseur pourtant volumineuse est-ce que c’est ça
Plus ou moins calme c’est l’air qui fait plan