Le cloître noir
Ils défilent au chant étouffé des sandales,
Le chef bas, égrenant de massifs chapelets,
Et le soir qui s’en vient, du sang de ses reflets
Mordore la splendeur funéraire des dalles.
Ils s’effacent soudain, comme en de noirs dédales,
Au fond des corridors plein de pourpres relais
Où de grands anges peints aux vitraux verdelets
Interdisent l’entrée aux terrestres scandales.
Leur visage est funèbre, et dans leur yeux sereins
Comme les horizons vastes des cieux marins,
Flambe l’austérité des froides habitudes.
La lumière céleste emplit leur large esprit,
Car l’Espoir triomphant creusa les solitudes
De ces silencieux spectres de JésusChrist.