Silvio Corelli pleure

Emile Nelligan
par Emile Nelligan
0 vues
0.0

Je ne suis qu’un être chétif :
Tout jeune, m’a laissé ma mère ;
Je vais errant et maladif :
Je n’ai pas d’amis sur la terre.

Seul soutien et seul compagnon
Gagnepain de mes jours très drôle
Je n’ai qu’un rude violon,
Pour gîte, l’ombrage d’un saule.

Grand comme les cieux est mon coeur ;
Et bien que mon oeil soit sans flamme,
Je lis dans la vie un bonheur
Comme lit le Christ dans notre âme.

Le soir, je veille au clair de lune
Jouant des airs tristes et vieux
Qui charment un oiseau nocturne
Ou consolent quelque amoureux.

Ainsi rêvant à l’avenir,
Je songe à mon printemps qui tombe ;
Mon passé n’est qu’un souvenir,
Mais, hélas ! il sera ma tombe.

Premiers poèmes

Emile Nelligan

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Emile Nelligan

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

La poésie, c'est l'expression de l'âme. Exprimez-vous dans les commentaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Emile Nelligan

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.