Comme aux âges naïfs, je t’ai donné mon coeur

Émile Verhaeren
par Émile Verhaeren
0 vues
0.0

Comme aux âges naïfs, je t’ai donné mon coeur,
Ainsi qu’une ample fleur,
Qui s’ouvre pure et belle aux heures de rosée ;
Entre ses plis mouillés ma bouche s’est posée.

La fleur, je la cueillis avec des doigts de flamme,
Ne lui dis rien : car tous les mots sont hasardeux
C’est à travers les yeux que l’âme écoute une âme.

La fleur qui est mon coeur et mon aveu,
Tout simplement, à tes lèvres confie
Qu’elle est loyale et claire et bonne, et qu’on se fie
Au vierge amour, comme un enfant se fie à Dieu.

Laissons l’esprit fleurir sur les collines
En de capricieux chemins de vanité,
Et faisons simple accueil à la sincérité
Qui tient nos deux coeurs vrais en ses mains cristallines
Et rien n’est beau comme une confession d’âmes
L’un à l’autre, le soir, lorsque la flamme
Des incomparables diamants
Brûle comme autant d’yeux
Silencieux
Le silence des firmaments.

Les heures claires

Émile Verhaeren

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Émile Verhaeren

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Laissez-vous emporter par le flux de la créativité. Écrivez, commentez, partagez.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Émile Verhaeren

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.