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Éphraïm Mikhaël
par Éphraïm Mikhaël
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C’est un soir calme, un soir de fête.
En bas, dans le noir, vers Paris
A peine encore quelque faîte
D’église perce le soir gris.

Puis les ombres amoncelées
Submergent les derniers clochers,
Et je pense aux mers contemplées
Autrefois du haut des rochers.

Les clartés de Paris, tremblantes,
Fourmillent sous le ciel d’hiver,
Falots lointains de barques lentes,
Eparses, la nuit, sur la mer.

Ma pensée, avec les églises,
Meurt dans le soir silencieux ;
Mais des visions indécises
Resplendissent devant mes yeux

Taudis qu’en la brume du songe
Je regarde, au loin, sur les flots
De cet océan de mensonge,
Fuir les immobiles falots.

Éphraïm Mikhaël

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