Les Plus Lus

  • La chambre de la châtelaine

    « Délivrez-moi de ma lourde parure ; Ces longs habits, cette riche coiffure, Doublent encore la fatigue du soir. L’heure s’avance, et déjà du manoir Les murs épais sont enveloppés d’ombre. Seuls, du soldat veillant dans la nuit sombre, Les pas égaux font retentir les tours ; Hâtez-vous donc, prêtez-moi vos secours ! Je veux […] Plus

    Lire la suite

  • BofBof

    L’art poétique (Chant III)

    Il n’est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui, par l’art imité, ne puisse plaire aux yeux ; D’un pinceau délicat l’artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. Ainsi, pour nous charmer, la Tragédie en pleurs D’Œdipe tout sanglant fit parler les douleurs, D’Oreste parricide exprima les alarmes, Et, pour nous […] Plus

    Lire la suite

  • Le désir

    Celuy n’est pas heureux qui n’a ce qu’il desire, Mais bien-heureux celuy qui ne desire pas Ce qu’il n’a point : l’un sert de gracieux appas Pour le contentement, et l’autre est un martyre. Desirer est tourment qui bruslant nous altere Et met en passion ; donc ne desirer rien Hors de nostre pouvoir, vivre […] Plus

    Lire la suite

  • La gare

    Gare de la douleur j’ai fait toutes tes routes. Je ne peux plus aller, je ne peux plus partir. J’ai traîné sous tes ciels, j’ai crié sous tes voûtes. Je me tends vers le jour où j’en verrai sortir Le masque sans regard qui roule á ma rencontre Sur le crassier livide où je rampe […] Plus

    Lire la suite

  • L’échafaud

    — Œil pour œil ! Dent pour dent ! Tête pour tête ! A mort ! Justice ! L’échafaud vaut mieux que le remord. Talion ! talion ! — Silence aux cris sauvages ! Non ! assez de malheur, de meurtre et de ravages ! Assez d’égorgements ! assez de deuil ! assez De fantômes […] Plus

    Lire la suite

  • Écrit après la visite d’un bagne

    Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne. Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne Ne sont jamais allés à l’école une fois, Et ne savent pas lire, et signent d’une croix. C’est dans cette ombre-là qu’ils ont trouvé le crime. L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme. Où rampe la raison, l’honnêteté […] Plus

    Lire la suite

  • À qui la faute

    Tu viens d’incendier la Bibliothèque ? – Oui. J’ai mis le feu là. – Mais c’est un crime inouï ! Crime commis par toi contre toi-même, infâme ! Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme ! C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler ! Ce que ta rage impie et […] Plus

    Lire la suite

  • Je travaille

    Amis, je me remets à travailler ; j’ai pris Du papier sur ma table, une plume, et j’écris ; J’écris des vers, j’écris de la prose ; je songe. Je fais ce que je puis pour m’ôter du mensonge, Du mal, de l’égoïsme et de l’erreur ; j’entends Bruire en moi le gouffre obscur des […] Plus

    Lire la suite

  • La grâce

    À Armand Silvestre Un cachot. Une femme à genoux, en prière. Une tête de mort est gisante par terre, Et parle, d’un ton aigre et douloureux aussi. D’une lampe au plafond tombe un rayon transi. « Dame Reine. — Encor toi, Satan ! — Madame Reine. — « Ô Seigneur, faites mon oreille assez sereine […] Plus

    Lire la suite

  • À monsieur d’Avanson

    (Conseiller du Roi.) Si je n’ai plus la faveur de la Muse, Et si mes vers se trouvent imparfaits, Le lieu, le temps, l’âge où je les ai faits, Et mes ennuis leur serviront d’excuse. J’étais à Rome au milieu de la guerre, Sortant déjà de l’âge plus dispos, A mes travaux cherchant quelque repos, […] Plus

    Lire la suite

  • Élégie à une Dame

    Si votre doux accueil n’eût consolé ma peine, Mon âme languissait, je n’avais plus de veine, Ma fureur était morte, et mes esprits couverts D’une tristesse sombre avaient quitté les vers. Ce métier est pénible, et notre sainte étude Ne connaît que mépris, ne sent qu’ingratitude : Qui de notre exercice aime le doux souci, […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.