Encor que toi, Diane, à Diane tu sois
Encor que toi, Diane, à Diane tu sois
Pareille en traits, en grâce, en majesté céleste,
En coeur, et haut, et chaste, et presqu’en tout le reste
Fors qu’en l’austérité des virginales lois,
La riche et rare fleur, qu’en tout ton corps tu vois,
Ton enbonpoint, ta grâce, et ta vigueur atteste,
Que puis qu’un autre hymen a dénoué ton ceste
Virginal, en veuvage envieillir tu ne dois.
Que donc l’an nouveau t’offre un époux qui contente
De tes valeurs la France, et d’amours ton attente :
D’un tel vœu je t’étrenne, et si ton nom si bien
Ne te convient alors, toi qui n’es pas moins belle
Que Vénus, prends son nom, et le mêlant au tien
Fais que Dione ensemble et Diane on t’appelle.
Les Amours