Si, transporté d ‘une d’une sainte fureur, …
Si, transporté d ‘une d’une sainte fureur,
Enflé d’espoir dessus mon luth j’accorde,
Tout ce que peut une amoureuse corde
Produire en nous de céleste vigueur,
Si, tout soudain harassé de langueur,
Loin de secours, transi je ne recorde
Que pleurs, que deuil, que guerre, que discorde,
Et ce qu’engendre une fière rigueur,
Comme, l’amour cruel me caressait,
Qu’il me gênait, me flattait, me paissait.
Ores de fiel et ores d’ambroisie ;
Bref, comme j’eus mes esprits égarés,
Ainsi mes vers vous aije bigarrés :
Quel fut m’amour, telle est ma poésie.
Recueil :