L’hymne au printemps
Les blés sont mûrs et la terre est mouillée,
Les grands labours dorment sous la gelée.
L’oiseau si beau, hier, s’est envolé;
La porte est close sur le jardin fané…
Comme un vieux râteau oublié
Sous la neige je vais hiverner,
Photos d’enfants qui courent dans les champs
Seront mes seules joies pour passer le temps;
Mes cabanes d’oiseaux sont vidées,
Le vent pleure dans ma cheminée
Mais dans mon coeur je vais composer
L’hymne au printemps pour celle qui m’a quitté.
Quand mon amie viendra par la rivière,
Au mois de mai, après le dur hiver,
Je sortirai, bras nus, dans la lumière
Et lui dirai le salut de la terre…
Vois, les fleurs ont recommencé,
Dans l’étable crient les nouveaux-nés,
Viens voir la vieille barrière rouillée
Endimanchée de toiles d’araignée:
Les bourgeons sortent de la mort,
Papillons ont des manteaux d’or,
Près du ruisseau sont alignées les fées
Et les crapauds chantent la liberté (bis)
( sur l’album “Le p’tit bonheur” )