À Jeanne Fort
Cette nouvelle m’arrive à la Fête-Dieu.
Jeanne, c’est l’époque où les blés sont bleus,
Jeanne, les petites filles douces à faire pleurer se préparent
à chanter en foulant les campanules gorgées d’azur.
Avec de l’eau sucrée (on donne le sucre) on sépare
leurs cheveux en beaucoup de petites tresses pures…
Ô enfant ! Jeanne, sois bénie de Dieu,
car la procession va chanter dans mon âme
et, le jour où j’apprends ta naissance, les grandes feuilles
des lisières des bois reposés se recueillent.
20 juin 1897.