À Mademoiselle Anna Travers
Dans la maison aux murs par les livres couverts,
Le cher aïeul défunt, bien souvent, me fit fête ;
Le père me témoigne une amitié parfaite.
Des deux mamans aussi je sens les cœurs ouverts.
Fille de mes amis, ô belle Anna Travers,
Dont la fleur d’oranger pare la jeune tête,
Accueillez aujourd’hui les vœux du vieux poète
Qui voudrait mettre ici tout son cœur dans ses vers.
Qu’il est heureux celui qui vous a pris pour femme !
Plus fraîche est votre joue et plus pure est votre âme
Que la fleur du pommier quand vient l’avril charmant.
Et la famille où votre époux vous a choisie,
Et dont est glorieux le bon pays normand,
Ne vit que pour l’honneur et pour la poésie.