Orgueil d’aimer

François Coppée
par François Coppée
0 vues
0.0

Hélas ! la chimère s’envole
Et l’espoir ne m’est plus permis ;
Mais je défends qu’on me console.

Ne me plaignez pas, mes amis.
J’aime ma peine intérieure
Et l’accepte d’un cœur soumis.

Ma part est encor la meilleure
Puisque mon amour m’est resté ;
Ne me plaignez pas si j’en pleure.

À votre lampe, aux soirs d’été,
Les papillons couleur de soufre
Meurent pour avoir palpité.

Ainsi mon amour, comme un gouffre,
M’entraîne et je vais m’engloutir ;
Ne me plaignez pas si j’en souffre.

Car je ne puis me repentir,
Et dans la torture subie
J’ai la volupté du martyr ;

Et s’il faut y laisser ma vie,
Ce sera sans lâches clameurs.
J’aime ! j’aime et veux qu’on m’envie !

Ne me plaignez pas si j’en meurs.

François Coppée

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour François Coppée

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Chaque commentaire est une boussole dans notre univers poétique. Orientez-nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de François Coppée

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.