À la Reine Marie de Médicis (II)

François de Malherbe
par François de Malherbe
1 vues
0.0

(Sur la mort de Mgr. le duc d’Orléans, son second fils.)

1611.

Consolez-vous, madame ; apaisez votre plainte :
La France, à qui vos yeux tiennent lieu de soleil,
Ne dormira jamais d’un paisible sommeil,
Tant que sur votre front la douleur sera peinte.

Rendez-vous à vous-même, assurez votre crainte,
Et de votre vertu recevez ce conseil,
Que souffrir sans murmure est le seul appareil
Qui peut guérir l’ennui dont vous êtes atteinte.

Le ciel, en qui votre âme a borné ses amours,
Etait bien obligé de vous donner des jours
Qui fussent sans orage et qui n’eussent point d’ombre ;

Mais ayant de vos fils les grands cœurs découverts,
N’a-t-il pas moins failli d’en ôter un du nombre,
Que d’en partager trois en un seul univers ?

François de Malherbe

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour François de Malherbe

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Les mots sont les pierres précieuses de la poésie. Partagez les vôtres ici.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.