À madame la princesse Douairière

François de Malherbe
par François de Malherbe
0 vues
0.0

xxPour l’inviter à revenir de Provence à Paris.

1605.

Quoi donc ! grande princesse, en la terre adorée,
Et que même le ciel est contraint d’admirer,
Vous avez résolu de nous voir demeurer
En une obscurité d’éternelle durée ?

La flamme de vos yeux, dont la cour éclairée
À vos rares vertus ne peut rien préférer,
Ne se lasse donc point de nous désespérer,
Et d’abuser les vœux dont elle est désirée ?

Vous êtes en des lieux où les champs toujours verts,
Pour ce qu’ils n’ont jamais que de tièdes hivers,
Semblent en apparence avoir quelque mérite :

Mais si c’est pour cela que vous causez nos pleurs,
Comment faites-vous cas de chose si petite,
Vous de qui chaque pas fait naître mille fleurs ?

François de Malherbe

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour François de Malherbe

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Le silence est l'ennemi de la poésie. Libérez votre voix, comme Baudelaire dans un jardin des mots.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.