La jeune Arménienne
Veux-tu, jeune étranger, habiter nos rivages ?
Veux-tu fixer tes pas sous ce ciel radieux ?
Viens là-bas avec moi sous ces palmiers sauvages,
Viens, je révélerai mes charmes à tes yeux.
Sais-tu ce qu’est l’amour aux climats de l’Asie ?
C’est un hymne sans fin sur la lyre du cœur ;
C’est un parfum formé de miel et d’ambroisie,
C’est sur la lèvre en feu le fruit plein de saveur.
Allons, bel étranger, laisse là ta patrie ;
Vois mes longs cheveux noirs flottants sur mes bras nus,
Lis mon âme en mes yeux brûlants d’idolâtrie ;
Reste et je te promets des bonheurs inconnus.