De ta lèvre mignarde un fin sucre courant
De ta lèvre mignarde un fin sucre courant,
De ta doucette voix la délicate joie,
Entre l’or et châtain ta tresse qui ondoie,
De ta tendrette main le chatouiller errant,
Du vent quand tu aspire un parfum odorant,
Autour de tes deux yeux Cupidon qui tournoie,
Et cet enfant divin que le ciel clair t’envoie
Pour être conducteur de tout le demeurant,
Cela rend ma raison à t’aimer affectée,
Et quelquefois mon âme en est plus affaitée
Pour t’agréer ainsi, comme je te complais.
Il fait bon quelquefois quereller demi heure,
Et par après jouir d’une grâce meilleure
Que l’on sent au plaisir d’une tranquille paix.
Les loyalles et pudiques amours