La belle gueuse
Ô que d’appas en ce visage
Plein de jeunesse et de beauté,
Qui semble trahir son langage
Et démentir sa pauvreté !
Ce rare honneur des orphelines,
Couvert de ces mauvais habits,
Nous découvre des perles fines
Dans une boîte de rubis.
Ses yeux sont des saphirs qui brillent,
Et ses cheveux qui s’éparpillent
Font montre d’une riche trésor.
À quoi bon sa triste requête,
Si pour faire pleuvoir de l’or,
Elle n’a qu’à baisser la tête !